25.1 C
Tunisie

Algérie : Chaos et controverse post-Élection

Published:

Deux jours après la présidentielle anticipée du 7 septembre en Algérie, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) est vivement critiquée par l’ensemble des candidats, y compris par le président sortant Abdelmadjid Tebboune, déclaré vainqueur. Ce scrutin a été marqué par une abstention record et des incohérences sur les chiffres de participation.

Selon les résultats officiels, Abdelmadjid Tebboune aurait recueilli 94,65 % des suffrages exprimés, suivi par Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 3,17 %, et Youcef Aouchiche du Front des forces socialistes (FFS) avec 2,16 %. Toutefois, ces chiffres sont contestés : les directeurs de campagne des trois candidats ont publié un communiqué commun le 8 septembre, dénonçant des « irrégularités et contradictions » dans les résultats annoncés.

Abstention record et transparence remise en question
Pour tenter de minimiser l’ampleur de l’abstention, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a communiqué un taux de participation moyen de 48,03 %, calculé à partir des moyennes départementales. Or, si l’on compare le nombre de suffrages exprimés (5 630 196) au nombre total d’inscrits sur les listes électorales (24 351 551), le taux réel de participation pourrait être inférieur à 25 %.

Accusations de fraude et recours devant la Cour constitutionnelle
Lundi, les deux candidats défaits ont réitéré leurs accusations de « fraude manifeste » à l’encontre de l’ANIE et annoncé leur intention de déposer des recours auprès de la Cour constitutionnelle. En cause, un enjeu financier : sans avoir atteint les 5 % de suffrages exprimés, ils ne seront pas remboursés de leurs frais de campagne.

L’ANIE au cœur de la polémique
Politiquement, selon l’analyste Nadjib Belhimer, l’objectif de l’ANIE serait de minimiser l’impact de l’abstention, même si cela ne modifie pas le résultat final de l’élection.

Actualités.

spot_img

Recent articles

spot_img