Depuis le 12 mars 2024, plusieurs médias en ligne, notamment « Tunmix », « BrandsTn » et le « JournalisteSfaxien », ont relayé une information selon laquelle le géant du commerce électronique Alibaba aurait choisi la Tunisie comme centre maghrébin pour étendre ses activités internationales. Cette nouvelle a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’enthousiasme de nombreux internautes qui y voyaient une opportunité prometteuse pour l’économie tunisienne.
Cependant, après vérification sur le site officiel d’Alibaba, il s’avère que cette information est quelque peu différente de ce qui a été initialement rapporté. En réalité, Alibaba n’a pas annoncé l’ouverture d’un centre maghrébin en Tunisie. Au lieu de cela, il s’agit d’un partenariat avec une université privée pour lancer le programme Global Digital Talent. Ce partenariat vise à soutenir et à intégrer les exportateurs tunisiens en tant que fournisseurs sur la plateforme électronique Alibaba.com.
Ce partenariat offrira aux entreprises exportatrices la possibilité de s’ouvrir au marché mondial, en particulier au marché Internet en Chine, en présentant leurs produits sur la plateforme Alibaba. Selon Sami Etounsi, partenaire régional chez Alibaba et fondateur de la plateforme Semsem, cette collaboration contribuera à renforcer la transformation numérique des exportateurs tunisiens et à leur permettre d’accéder aux marchés mondiaux. Les entreprises pourront ainsi présenter leurs produits sur Alibaba.com, qui compte près de 50 millions d’acheteurs dans le monde, puis les vendre sur les différentes plateformes secondaires d’Alibaba.
Il est également important de noter que le cadre réglementaire actuel en matière de changes ne permet pas aux particuliers de réaliser des transactions d’achat et de vente sur des sites étrangers, ni de procéder aux paiements associés. Cependant, le 14 mars 2024, Ahmed Hachani a présidé un conseil des ministres dédié à l’amendement du Code des changes. Ce projet d’amendement vise à ouvrir de nouveaux horizons économiques pour la Tunisie en libéralisant progressivement les transactions économiques, notamment financières, dans le but de favoriser la reprise économique. Le conseil des ministres a approuvé ce projet d’amendement, et un plan de communication sera mis en place pour informer les citoyens, les professionnels et les investisseurs des concepts clés de cette réforme, élaboré conjointement par la Banque centrale de Tunisie et le ministère des Finances.