faisant suite à l’arrestation d’Abir Moussi, présidente du PDL, ce mardi après-midi 3 octobre 2023 devant le bureau d’ordre du palais de Carthage, où elle a été conduite de force vers une destination inconnue, de nombreuses interrogations subsistent concernant la nature présumée du crime qui aurait motivé sa détention au poste de la Goulette.
L’avocat d’Abir Moussi, Nafaa Laaribi, a affirmé que sa cliente était détenue de manière illégale au poste de sécurité nationale de la Goulette. Il a ajouté : « La manière dont cela s’est déroulé, et je prends toute la responsabilité de mes paroles, équivaut à un enlèvement et une détention illégale. Il y a environ deux heures, nous n’avons pas pu la rencontrer en tant que ses avocats de la défense, comme le prévoit la loi. »
L’avocat Nafaa Laaribi a continué en expliquant qu’Abir Moussi est soumise au décret n° 46 régissant la profession d’avocat, et qu’il n’y a aucune justification pour la soumettre à la juridiction policière, sauf si une décision a été prise par le procureur général pour la référer au juge d’instruction, ce qui serait la seule circonstance permettant de l’interroger ou de porter des accusations contre elle.
Il a également révélé que sa cliente se trouvait au bureau d’ordre à la présidence de la République pour déposer une plainte, mais qu’elle avait été emmenée au poste de sécurité de la Goulette, et que jusqu’à présent, aucune information n’avait été fournie concernant sa situation.
Dans l’intervalle, des déclarations faites par le chroniqueur Riadh Jrad sur la chaîne Attessia ont surgi, faisant état de la prétendue tentative d’Abir Moussi d’entrer de manière coercitive dans le palais présidentiel et d’une éventuelle agression envers les agents de la garde présidentielle.
Néanmoins, de nombreux internautes qui ont suivi en direct l’incident impliquant Abir Moussi affirment n’avoir constaté aucune tentative d’intrusion ou de désobéissance de sa part, soulevant ainsi des doutes quant à ces allégations. Un huissier notaire était présent sur les lieux et a minutieusement consigné les événements, ce qui pourrait constituer des éléments de preuve cruciaux pour éclaircir les circonstances entourant son arrestation.