Un groupe de militaires putschistes a renversé le régime en place au Gabon, destituant le président sortant Ali Bongo Ondimba. Le pays, riche en pétrole et dirigé par la famille Bongo depuis plus de 55 ans, a été secoué par des manifestations de joie suite à ce coup d’État, bien que l’Union africaine et la France aient condamné l’action. À la tête de cette prise de pouvoir se trouve le général Brice Oligui Nguema, chef de la Garde républicaine. La journée du coup d’État a été marquée par l’annonce de la victoire de Bongo à l’élection présidentielle, suivie par les communiqués des putschistes à la télévision. Ces derniers ont instauré un régime de « transition », sans préciser sa durée. Le général Oligui Nguema a été désigné « président de la transition » et a été acclamé par des centaines de militaires.
Les putschistes ont rétabli l’accès à Internet et ordonné la reprise de la diffusion de certaines chaînes de télévision internationales. Cependant, le couvre-feu instauré après le début des troubles a été maintenu de 18h à 6h. Les frontières du pays sont également restées fermées.
Le président renversé, Ali Bongo, est apparu dans une vidéo manifestement décontenancée, appelant ses « amis dans le monde » à agir. Malgré cela, les foules à Libreville et à Port-Gentil ont célébré le renversement du régime, proclamant « la libération du Gabon ». Ali Bongo avait succédé à son père en 2009 après plus de 41 ans de règne. Suite au coup d’État, il a été placé en « résidence surveillée », tandis que des membres de sa famille et de son gouvernement ont été arrêtés, dont son fils, pour des accusations de « haute trahison ».
Les réactions internationales n’ont pas tardé, avec des condamnations du coup d’État émanant de l’ONU, de l’Union africaine et de plusieurs pays, dont la Chine, la Russie, les États-Unis et la France. Les putschistes ont justifié leur action par le non-respect de la Constitution et l’abus de pouvoir d’Ali Bongo, qui briguait un troisième mandat lors des élections récentes. Le pays a également connu une réouverture progressive des activités minières françaises.