Le ministère palestinien de la Santé a dévoilé de sombres chiffres ce vendredi soir, faisant état d’une montée tragique du nombre de victimes, atteignant 11 675, tandis que près de 32 000 personnes ont été blessées depuis le déclenchement de l’agression israélienne contre la bande de Gaza et la Cisjordanie à partir du 7 octobre dernier.
Dans son rapport quotidien sur cette crise humanitaire, le ministère a souligné les défis majeurs auxquels il fait face pour recueillir des données actualisées, en raison des interruptions fréquentes des services de communication dans la bande de Gaza. La situation, déjà critique, est exacerbée par l’absence de rapports fiables, rendant difficile l’évaluation précise de l’ampleur des dégâts.
Le bilan des pertes humaines reste particulièrement poignant, avec 11 470 âmes ayant perdu la vie dans la seule bande de Gaza jusqu’à la soirée du 16 novembre. Parmi ces tragédies, on dénombre 4 707 enfants, 3 155 femmes et 686 personnes âgées, créant une toile de souffrance humaine incommensurable.
La dimension humaine de cette crise prend une tournure encore plus déchirante avec plus de 29 000 blessés, et un nombre déconcertant de 3 600 civils portés disparus ou ensevelis sous les décombres, dont 1 750 enfants, alimentant ainsi l’angoisse et l’incertitude au sein de la population locale.
Outre le lourd tribut payé par la population, le secteur de la santé est également fortement touché. Le ministère a rapporté que 202 personnels de santé et 36 membres de la protection civile ont perdu la vie, tandis que plus de 200 professionnels de la santé ont été blessés. Ces héros en première ligne font face à des conditions difficiles, avec plus de 60 ambulances ayant été attaquées, dont 55 ont été endommagées et mises hors service, entravant ainsi les opérations de secours cruciales.
Les infrastructures médicales elles-mêmes sont en crise, avec 26 des 35 hôpitaux de Gaza et 52 des 72 cliniques de soins primaires, soit plus de deux tiers, incapables de fonctionner en raison des dégâts causés par les bombardements et du manque de carburant. Le ministère explique que seuls neuf hôpitaux parviennent à maintenir un fonctionnement partiel, ajoutant une dimension supplémentaire à la catastrophe en cours.
Dans un nouveau développement alarmant, les forces d’occupation israéliennes ont intensifié leurs actions, prenant d’assaut le complexe médical d’Al-Shifa à Gaza pour la deuxième journée consécutive, causant des dommages significatifs, y compris au service de radiologie, et s’emparant de cadavres à l’intérieur de l’hôpital. Ces attaques ciblées aggravent encore la crise humanitaire en limitant l’accès aux soins médicaux vitaux.
Le personnel médical se trouve également pris au piège, comme en témoigne le siège de l’hôpital “baptiste” dans la ville de Gaza, le seul hôpital fonctionnel de sa région. Les équipes médicales, en dépit de leur dévouement, sont confrontées à des défis insurmontables pour atteindre les blessés en toute sécurité, compromettant ainsi l’accès aux soins de santé.
Dans l’ensemble, la situation évolue rapidement vers une catastrophe humanitaire sans précédent, où la vie quotidienne des civils, la prestation de soins de santé essentiels et la capacité à répondre aux urgences médicales sont gravement compromises. La nécessité d’une action internationale urgente et coordonnée devient impérative pour atténuer les souffrances croissantes et rétablir un semblant de normalité dans cette région déchirée par la violence.
