Suite au décès tragique d’un médecin en détention, les organisations professionnelles de la santé ont lancé un appel poignant à la libération des médecins et pharmaciens impliqués dans des affaires de prétendu « trafic de pilules psychotropes ».
Le docteur Nizar Ladhari, secrétaire général de l’Ordre des médecins, a souligné qu’à ce jour, aucune explication claire sur les circonstances du décès de leur collègue n’a été avancée. Une enquête est en cours, et il est impératif que les responsabilités soient déterminées de manière équitable, a-t-il expliqué.
Profitant de cette tribune, l’Ordre des médecins a plaidé en faveur de la libération de cinq médecins et deux pharmaciens actuellement en détention provisoire dans des affaires similaires. Le Dr. Ladhari a souligné que les motifs d’arrestation sont souvent liés à des erreurs ou des accidents médicaux, soulignant que ces professionnels de la santé sont présumés innocents jusqu’à preuve du contraire.
Il est indéniable que ces arrestations ont un impact dévastateur sur la réputation et la santé mentale des praticiens concernés. De plus, ces incidents incitent les médecins à adopter des approches plus prudentes dans leur pratique, ce qui entraîne des coûts supplémentaires pour les patients. Certains praticiens redoutent même d’intervenir dans des cas complexes, de crainte de représailles judiciaires en cas de complications.
Quant au problème du trafic de pilules psychotropes, il est important de reconnaître que certains patients, motivés par le gain financier, détournent une partie des médicaments prescrits. Cependant, blâmer automatiquement les médecins et les pharmaciens n’est pas une solution viable. Les autorités doivent envisager des approches plus nuancées, telles que la sensibilisation et l’allocation de ressources pour lutter contre ce fléau.
En fin de compte, la sécurité juridique et la protection des professionnels de la santé sont essentielles pour garantir des soins de qualité à la population. Il est impératif que les autorités adoptent des mesures justes et équilibrées pour traiter ces questions sensibles, tout en préservant la confiance et l’intégrité de la profession médicale.