Ce lundi 8 juillet 2024, la chambre pénale du tribunal de première instance de Sousse 1 tient la deuxième séance du procès médiatisé « Instalingo », impliquant 17 prévenus, dont l’un est déjà détenu pour une autre affaire. Tous les prévenus doivent comparaître en personne.
La première audience publique dans cette affaire a eu lieu le lundi 3 juin, marquant le début des procès à distance. Des technologies modernes ont été utilisées pour connecter une salle du tribunal à trois établissements pénitentiaires.
Cependant, cette première audience a suscité de vives critiques de la part des avocats de la défense, qui ont dénoncé des « conditions de procès injustes ». Ils ont particulièrement souligné l’absence de conditions légales spécifiques pour chedha haj Mbarek, une journaliste détenue impliquée dans cette affaire, qui souffre d’un handicap auditif.
Une source judiciaire a précisé que c’était la première fois qu’une salle d’audience était connectée simultanément à trois établissements pénitentiaires, à savoir les prisons de Msaadine, Mornag, et Mornag II. Cette configuration aurait contribué à la dégradation de la qualité audio.
Il est également à noter que le tribunal de première instance de Sousse 1 a initié les procès à distance le 5 octobre 2020, durant la pandémie de coronavirus. À ce jour, environ 18 000 détenus ont été concernés par cette méthode.