Depuis la parution, dimanche dernier, d’un décret présidentiel ordonnant la dissolution du « Fonds Souverain de Djibouti », les spéculations vont bon train.
Par cette décision, le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh a mis fin aux fonctions de Slim Feriani, ancien ministre tunisien de l’Industrie, des Mines, de l’Énergie et des Énergies renouvelables, qui dirigeait le Fonds depuis 2021. Le mandat de l’ensemble des membres du Conseil d’administration a également été révoqué.
Hassan Issa Sultan, inspecteur général de l’État, a été désigné pour assurer la liquidation du Fonds.
Cette mesure est certainement très suivie à Tunis, où la justice avait émis un mandat d’arrêt contre Feriani, l’accusant d’actes de corruption dans le cadre de sa gestion de la Société des Phosphates de Gafsa.
Il est important de noter que le président Guelleh avait jusqu’ici soutenu son collaborateur tunisien et tenté, sans succès, de faire lever ce mandat d’arrêt international, qui restreignait considérablement les déplacements de Feriani à l’étranger.
C’est donc dans ce contexte tendu que la double décision de liquider le Fonds et d’évincer son directeur a pris de court de nombreux observateurs.