Le jeudi 29 août 2024, le premier juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis a émis deux mandats de dépôt à l’encontre de l’ancien député Sahbi Smara et d’une autre personne, accusés d’avoir commis un « attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement et d’inciter les citoyens à s’armer les uns contre les autres ».
Le même jour, Hanen Gaddes, porte-parole du pôle judiciaire antiterroriste, a annoncé qu’un non-lieu avait été prononcé dans une affaire impliquant un candidat à l’élection présidentielle. Ce candidat était soupçonné d’avoir fourni d’importantes sommes d’argent à son équipe de campagne afin de semer le désordre dans le processus électoral et d’inciter à la violence et aux actes terroristes.
L’enquête a révélé que les documents fournis étaient falsifiés et que les déclarations de l’informateur étaient fausses. Ces documents auraient été fabriqués par l’informateur, en collaboration avec un homme politique et ancien député, dans le but de créer une confusion au sein de la population et de perturber le processus électoral. Le ministère public a donc décidé de changer le statut de l’informateur, désormais considéré comme suspect, et a ordonné sa détention ainsi que celle des personnes impliquées dans la fabrication et la diffusion de ces fausses informations.
Quatre individus ont été présentés au juge d’instruction dans le cadre de cette affaire. Ce dernier a émis deux mandats de dépôt et laissé les deux autres en liberté, tandis que l’enquête se poursuit.
Pour rappel, Sahbi Smara avait été arrêté le 24 août à Kairouan.