Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fermement dénoncé les obstacles rencontrés par les journalistes à Mazzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, alors qu’ils couvraient un drame survenu dans un lycée local. Trois élèves y ont tragiquement perdu la vie après l’effondrement d’un mur.
Dans un communiqué publié ce mardi 15 avril 2025, le SNJT déplore que des reporters de la Radio tunisienne, de l’agence TAP et de la Télévision nationale aient été empêchés de faire leur travail, notamment à l’hôpital de la région. Une personne ne disposant d’aucune autorité officielle leur aurait interdit de filmer, et le directeur de l’établissement aurait refusé de s’exprimer sans autorisation préalable.
Le mutisme des autorités régionales de la santé et de l’éducation n’a fait qu’aggraver la situation, malgré les efforts répétés des journalistes pour obtenir des informations officielles.
Pointant une gestion de crise défaillante, le syndicat appelle la présidence du gouvernement à annuler les circulaires 4 et 19, qu’il considère en contradiction avec la législation en vigueur et le droit fondamental d’accès à l’information.
Le SNJT invite également les ministères de la Santé et de l’Éducation à repenser leur stratégie de communication et réaffirme son soutien aux familles endeuillées ainsi qu’aux habitants de Mazzouna.