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Tunisie

Fausses accusations de touristes : un danger silencieux pour la Tunisie

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L’affaire récente d’une touriste britannique ayant prétendu à tort avoir été agressée sexuellement lors d’un vol en parachute ascensionnel à Sousse a soulevé une vague d’indignation. Il a été révélé par la suite que cette accusation n’avait pour but que d’obtenir le remboursement du séjour. Ce cas n’est malheureusement pas isolé : il s’inscrit dans une tendance inquiétante de fausses plaintes touristiques de plus en plus fréquentes à travers le monde.

Depuis plusieurs années, des milliers de plaintes mensongères sont déposées chaque saison par des touristes, principalement britanniques, dans diverses destinations comme l’Espagne, la Grèce, la France, la Turquie, le Maroc, l’Égypte… et la Tunisie.

Ces fausses réclamations visent généralement :

  • des intoxications alimentaires prétendues,
  • des conditions d’hébergement exagérées,
  • ou des agressions fictives.

Un système bien huilé

Plus de 90 % des plaintes seraient infondées selon plusieurs organisations professionnelles. Des sociétés spécialisées dans le dépôt de réclamations ciblent les vacanciers, leur promettant des indemnisations pouvant atteindre plusieurs milliers de livres sterling – sans preuve médicale, et avec un délai légal pouvant aller jusqu’à trois ans au Royaume-Uni.

L’Europe se défend, la Tunisie reste vulnérable

Face à cette vague d’escroqueries, les professionnels du tourisme européens ont réagi. Certains hôteliers ont eu recours à des détectives privés pour prouver la fausseté des plaintes. En parallèle, l’Association britannique des agences de voyage (ABTA) a lancé une campagne nationale intitulée « Stop sickness scams », dénonçant les répercussions économiques de ces pratiques frauduleuses sur l’ensemble du secteur.

En revanche, en Tunisie, aucune réponse structurée n’a encore été annoncée par les autorités, alors même que des cas similaires émergent dans les stations balnéaires du pays.

Un appel urgent à l’action

Les hôteliers tunisiens sont aujourd’hui laissés seuls face à ces dérives, avec des conséquences potentielles graves :

  • dégradation de la réputation de la destination,
  • baisse de la rentabilité des établissements,
  • pression croissante sur les assureurs et tour-opérateurs.

Il est urgent que le ministère du Tourisme, les fédérations hôtelières et les institutions concernées réagissent. La Tunisie ne peut se permettre de rester passive alors que son image, sa compétitivité touristique et la confiance de ses partenaires internationaux sont en jeu.

Nour Ben Mrad

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