
Tout a commencé lorsque, le 2 novembre, l’émission Les Quatre Vérités, sur la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi, l’une des rares émissions d’investigation dans le paysage médiatique tunisien, avait diffusé un reportage qui évoquait l’importation de déchets ménagers importées illégalement d’Italie et stockées dans le port de Sousse.
L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre les autorités s’étaient même déplacé (Députés, maire et autres officiels) au port de Sousse où plusieurs conteneurs ont été ouverts sous les caméras des journalistes présents en grand nombre ce jour là.
Depuis la révélation de cette affaire, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mustapha Laroui et plusieurs hauts fonctionnaires ont été interpellés dans le cadre de l’enquête, qui concerne plus de 23 personnes. Laroui a par la suite était désavoué et limogé par le Chef du Gouvernement Hichem Mechichi, avant d’être arrêté par les forces de l’ordre.
70 conteneurs remplis de ces déchets indésirables importés d’Italie ont été mis sous scellés par la douane tunisienne, en attendant une solution “diplomatique” pour les réacheminer vers l’Italie. Cette solution a été discuté en détails la semaine dernière lors de la tenue de la Commission européenne.
Piernicola Pedicini, Groupe des Verts/Alliance libre européenne, et Maria Muscarà, conseillère régionale de Campania des eurodéputés italiens, soutiennent que la responsabilité des déchets italiens, importés illégalement en Tunisie appartient à la région Italienne et qui se trouve au sud du pays.
Selon le député d’Attayar et du Bloc démocrate, Majdi Karbai, le gouvernement local de la région, à assumer sa responsabilité dans la restitution des conteneurs de déchets, dont l’envoi en Tunisie constitue une violation flagrante des principes de la Convention de Bâle sur l’exportation des déchets.
Mais une interrogation revient de plus en plus sur la table, et si c’était un coup de la mafia italienne ? En effet un scandale a éclaté dans le sud du pays, où la mafia a géré les déchets hospitaliers et a expédié vers la Tunisie un certain nombre de conteneurs qui ont rapidement été enterrés dans la région de Chebika, gouvernorat de Kairouan.
Des citoyens avaient lancé l’alerte, les services municipaux se sont aussitôt mobilisés, alertant à leur tour les directions régionales et locales ainsi que les unités sécuritaires.
Un expert a été chargé d’examiner ces déchets et de déterminer leur source. Des échantillons ont d’ailleurs été prélevés en vue d’être analysés.
la question qui prend toute la place maintenant, c’est de savoir est ce que l’Etat Tunisien traite avec la mafia ?