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Tunisie

Deux tiers des Tunisiens n’ont pas de comptes bancaires 

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L’Observatoire tunisien des services bancaires, vient de tenir une importante réunion pour débattre de l’intégration financière en tant que processus de renforcement des interactions entre systèmes financiers (bancaires et/ou marchés financiers) nationaux, intervenant tant au niveau global que régional.

Le président de l’Observatoire Abdellatif Ben Hdia, a confirmé lors de ce rendez-vous que 66% des Tunisiens n’ont pas de comptes selon la dernière étude sérieuse dans ce sens.

Lors de rendez-vous ce constat a été expliqué par le fait que les banques exigent une attestation de travail aux clients pour pouvoir ouvrir un compte. Pourtant, les agences bancaires peuvent ouvrir aux clients des comptes sans leur accorder un carnet de chèques. Il s’agit d’un problème à résoudre malgré l’existence de plusieurs lois permettant l’intégration financière des citoyens. Le président de la République peut promulguer plusieurs décrets car plusieurs projets de lois n’ont pas été adoptés par le Parlement. Parmi les lois qui peuvent être bénéfiques, il y a celle de l’économie sociale et solidaire, de l’auto-entreprenariat, du financement participatif…. Il s’agit de lois qui facilitent l’intégration financière des tunisiens et donnent un nouveau souffle à l’économie nationale », a-t-il expliqué.  

Par ailleurs, le président de l’Observatoire Abdellatif Ben Hdia a noté que la pandémie du coronavirus a développé le commerce électronique mais le mode de paiement reste dépassé. « Dans la majorité des cas, le règlement se fait en espèces malgré l’existence de plateformes sécurisées de paiement. Les banques ne coordonnent pas suffisamment entre elles pour développer cette plateforme. Le flou persiste sur cette technique de paiement et sur les méthodes d’usage. Il y a des doutes sur l’existence de lobbies en Tunisie qui ne veulent pas développer le paiement en ligne. Certains profitent de la situation car elle permet d’encaisser de grandes commissions en plus de l’existence de l’économie parallèle qui prospère grâce à cette anarchie.  Par exemple, un commerçant qui veut obtenir le système de paiement par carte bancaire, doit patienter longtemps, entre un et deux ans et même en obtenant l’appareil les commissions à payer sont énormes en plus des pannes récurrentes du système.  Notons aussi que ce système de paiement n’est pas accessible partout en Tunisie. Il suffit de s’éloigner de la capitale pour s’assurer… »

Ben Hdia a ajouté que les études précisent que seulement 9% des clients font plus de trois opérations bancaires par mois. « La majorité des clients des banques se contentent de faire un retrait de leurs salaires en espèce », a-t-il encore dénoncé. 

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