Hanen Gaddes, porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, a affirmé l’implication de plusieurs associations dans l’envoi de jeunes vers les zones de conflit. Ces organisations, sous couvert d’activités sociales, financent en réalité ces envois et constituent ce qu’elle appelle « l’aile financière ».
Dans une déclaration à l’agence TAP mercredi, il a été rapporté que le premier juge d’instruction du pôle judiciaire, en charge de l’affaire, a émis des mandats de dépôt contre des gestionnaires et des trésoriers de certaines associations. Parmi elles, l’association « Marhama pour les œuvres caritatives » est particulièrement pointée du doigt. Cette association recevait des financements étrangers et entretenait des liens avec des agences de voyages impliquées dans l’envoi de Tunisiens vers des zones de conflit.
Gaddes a précisé qu’un mandat de dépôt a été émis contre le trésorier de l’association Marhama, en poste depuis sa création en 2014. Cette période coïncide avec le pic du recrutement de jeunes Tunisiens par des organisations terroristes.
Elle a assuré que l’enquête est toujours en cours pour identifier toutes les parties impliquées dans cette affaire.