Beaucoup d’encre coule depuis lundi, des deux côtés de la Méditerranée, au sujet de l’incident survenu dans la soirée du dimanche 21 septembre 2025 à l’aéroport de Nice.
Un avion de la compagnie tunisienne Nouvelair est passé à basse altitude au-dessus d’un avion de la compagnie EasyJet aligné sur la piste pour le décollage, avant de remettre les gaz et de faire un aller-retour pour finalement atterrir sur une autre piste.
Certains observateurs ont salué l’équipage tunisien, estimant qu’il avait réussi une manœuvre presque impossible dans des conditions extrêmement difficiles : orages, mauvaise visibilité et vents changeants avec des rafales atteignant 35 nœuds.
Selon eux, éviter une collision à quelques mètres d’un avion au sol nécessite une habileté et un sang-froid exceptionnels, surtout lorsque le danger n’apparaît qu’au tout dernier moment critique.
D’autres, en particulier du côté des médias français, ont critiqué sévèrement ce même équipage, affirmant qu’il avait commis une grave erreur en tentant d’atterrir sur une mauvaise piste.
Sans même attendre les résultats de l’enquête ouverte par le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), ces médias ont rendu l’équipage tunisien responsable de l’incident.
Les témoignages des passagers du vol EasyJet, resté au sol, ont peut-être influencé cette opinion, notamment parce que le pilote du vol Nice-Nantes a annulé le vol, s’est présenté aux passagers dans « un état de choc », et a déclaré que leur avion venait d’éviter « un crash à trois mètres près », ajoutant qu’il n’était plus en état de piloter.
Cependant, en attendant les résultats de l’enquête entamée mardi à Paris, plusieurs éléments semblent indiquer que la distance réelle entre les deux avions était d’au moins quinze mètres -et non trois-, auquel cas la collision aurait été inévitable.
Il convient également de noter que de tels incidents sont extrêmement rares dans les aéroports dotés de deux pistes, l’une normalement utilisée pour les atterrissages et l’autre pour les départs.
Cela soulève plusieurs questions : comment une telle situation a-t-elle pu se produire ? Les contrôleurs aériens de la tour de contrôle de Nice ont-ils correctement guidé l’avion de Nouvelair ? Ont-ils autorisé son atterrissage sur la bonne piste ?
Pour l’instant, peu d’informations filtrent, que ce soit du côté de l’aéroport de Nice; qui refuse de commenter davantage les faits ; ou du côté de Nouvelair, qui affirme coopérer pleinement avec les autorités dans le cadre de l’enquête en cours et fournir tout le soutien nécessaire à son bon déroulement.
Il est donc essentiel d’attendre les conclusions de l’enquête pour comprendre ce qui s’est réellement passé dans la soirée du dimanche 21 septembre à l’aéroport de Nice.
Donc wait and see.
