Le point de passage d’Erez, au nord de la bande de Gaza, demeure fermé, limitant ainsi l’accès à ce territoire isolé. Malgré les promesses faites par le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors d’une conversation avec le président américain Joe Biden, les livraisons d’aide humanitaire via le port d’Ashdod, situé à 30 kilomètres de l’enclave et disposant d’infrastructures adaptées, n’ont pas encore commencé. Cette situation met en péril la vie des 300 000 Gazaouis du Nord, notamment en raison du risque de famine, comme l’a souligné Samantha Power de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid).
Certains ministres israéliens d’extrême droite, tels que Bezalel Smotrich aux finances et Itamar Ben Gvir à la sécurité nationale, s’opposent activement à l’arrivée d’aide humanitaire. Bezalel Smotrich aurait même obtenu, après des discussions avec Nétanyahou, une place au sein d’un comité supervisant l’assistance humanitaire, en compagnie d’autres ministres tels que Miri Regev et Israël Katz. L’acheminement de l’aide en provenance de l’extérieur de la bande de Gaza, notamment par l’Égypte via les ports de Port-Saïd ou l’aéroport d’El-Arich dans le Sinaï, est également ralenti en raison des procédures de contrôle demandées par Israël.