Le président de la République, Kaïs Saïed, a souligné la nécessité de revoir en profondeur le cadre législatif encadrant les élections municipales. Selon lui, l’organisation de ces élections passe impérativement par l’élaboration d’un nouveau code des collectivités locales ainsi qu’un système électoral renouvelé.
S’exprimant en marge de la commémoration du 25e anniversaire du décès du premier président tunisien, Habib Bourguiba, au mausolée familial à Monastir, le chef de l’État a estimé que l’actuel code des collectivités locales représente un « dossier de corruption ». Il a critiqué les textes adoptés en 2015 et 2017, les accusant d’avoir contribué à la fragmentation du territoire national et à l’affaiblissement de l’État à travers les structures locales.
Kaïs Saïed a également appelé à l’instauration d’un système électoral qui rende les élus redevables devant leurs électeurs. Il a insisté sur le droit de ces derniers à demander des comptes à leurs représentants, voire à leur retirer leur confiance, conformément aux dispositions constitutionnelles. Cette responsabilité concerne aussi bien les membres des conseils municipaux et locaux que ceux du parlement, des conseils régionaux et des districts.
Enfin, le président a insisté sur le fait que le processus électoral ne devrait pas se limiter au simple acte de voter. Il a plaidé pour une nouvelle approche de la relation entre citoyens et représentants, fondée sur la transparence et la responsabilité.
