Le président de la République, Kais Saïed, a insisté sur l’urgence de mettre un terme à ce qu’il qualifie de « sous-traitance », dénonçant cette pratique comme une forme de trafic humain et d’exploitation des plus démunis. Lors de sa réunion au palais de Carthage avec les ministres des Affaires sociales et de l’Emploi, il a questionné le déséquilibre flagrant où les employeurs tirent profit au détriment des travailleurs qui ne reçoivent pas un salaire juste.
Il a affirmé que le travail est un droit fondamental, exigeant que l’État prenne des mesures pour garantir des conditions de travail efficaces et équitables, conformément à la Constitution. Insistant sur le droit de chaque citoyen à un travail décent et rémunéré équitablement, il a condamné la pratique de la sous-traitance comme contraire aux principes constitutionnels et moralement inacceptable.
De plus, il a plaidé pour la fin des contrats précaires, soulignant que les travailleurs méritent la sécurité et la stabilité, tout comme les employeurs ont droit à une main-d’œuvre stable. En outre, il a soulevé la question de l’ajustement automatique des pensions de retraite, notamment dans le secteur privé, en insistant sur l’injustice de voir des retraités récompensés avec des pensions insuffisantes après des décennies de travail.
Lors de sa réunion avec le Chef du gouvernement, il a pressé pour une nouvelle législation visant à abolir les contrats de sous-traitance, qu’il considère comme une forme d’esclavage moderne, et à instaurer des mécanismes favorisant un avenir sûr pour les travailleurs.