La présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, est poursuivie pour plusieurs accusations graves, dont l’agression contre le pouvoir, l’incitation à la violence et le chaos. Ces accusations pourraient lui valoir la peine de mort, selon la loi tunisienne.
Abir Moussi a été arrêtée le 3 octobre 2023 alors qu’elle tentait de remettre une requête à la présidence de la République. Elle a été libérée deux jours plus tard, mais elle reste inculpée.
Les accusations contre Abir Moussi sont fondées sur des déclarations qu’elle a faites lors d’un rassemblement politique le 2 octobre 2023. Lors de ce rassemblement, elle a critiqué le président Kais Saied et l’a accusé de vouloir établir une dictature. Elle a également appelé ses partisans à se préparer à une révolution.
Les avocats d’Abir Moussi ont qualifié les accusations contre elle de « politiques » et ont affirmé qu’elles étaient motivées par le désir du président Saied de museler l’opposition.
L’arrestation d’Abir Moussi a suscité de vives critiques de la part des organisations de défense des droits de l’homme. Amnesty International a notamment dénoncé une « tentative d’intimider et de réduire au silence les critiques du gouvernement ».
La peine de mort est toujours en vigueur en Tunisie, mais elle n’a pas été appliquée depuis 1991.