Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré ce lundi 11 août que son pays reconnaîtra officiellement l’État de Palestine lors de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, prévue en septembre.
Cette décision s’inscrit dans la lignée d’initiatives récentes prises par plusieurs pays occidentaux, dont la France, le Canada et l’Espagne.
Pour le chef du gouvernement travailliste, cette reconnaissance représente « le meilleur espoir pour sortir du cycle de violence au Moyen-Orient ». Il a affirmé que la paix durable ne pourra être atteinte que si « Israéliens et Palestiniens disposent chacun de leur propre État », précisant avoir obtenu l’assurance de l’Autorité palestinienne que le Hamas ne jouerait aucun rôle dans ce futur État.
Fin juillet, Emmanuel Macron avait annoncé son intention de franchir le pas, espérant provoquer un effet d’entraînement. Le Canada a suivi, tandis que le Royaume-Uni conditionne sa décision à des engagements israéliens, dont un cessez-le-feu. La Nouvelle-Zélande, quant à elle, examine encore la question.
En réaction, Israël a dénoncé ce qu’il qualifie d’« élan honteux ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu estime que cette décision ne fera qu’aggraver le conflit, tandis que l’ambassadeur israélien en Australie accuse Canberra de renforcer la position du Hamas.
Actuellement, près de 75 % des États membres de l’ONU reconnaissent l’État palestinien, proclamé dans les années 1980. Depuis le début du conflit à Gaza, une dizaine de pays ont officialisé cette reconnaissance, marquant un tournant diplomatique notable.