La nouvelle est désormais officielle. Le président de l’Étoile Sportive du Sahel, Zoubeïr Beya, a confirmé que le milieu de terrain Oussama Abid ne prolongera pas son contrat, qui expire en juin 2025. Pire encore : le joueur aurait manifesté son intention de partir librement, affirmant avoir déjà un accord avec un autre club, sans nommer ce dernier.
Une annonce qui aurait pu semer le trouble dans les rangs d’un club formateur tel que l’ESS. Pourtant, en y regardant de plus près, cette décision ne devrait pas être vécue comme un coup dur sur le plan sportif.
Un profil qui n’a jamais pleinement convaincu
Oussama Abid est un joueur au profil technique limité pour les standards de l’Étoile. De petit gabarit, peu solide dans les duels et en difficulté sur le plan de la relance, il peine à s’imposer dans les grands rendez-vous. Ses statistiques techniques, notamment en matière de passes et de choix de jeu, restent en deçà de la moyenne du championnat.
Son influence sur le terrain est marginale. Il ne figure pas parmi ces joueurs capables de changer le cours d’un match ni de porter un collectif. Le voir un jour sous le maillot de la sélection nationale semble aujourd’hui très peu probable.
Dès lors, son départ n’apparaît pas comme une perte sportive majeure pour le club sahélien, qui a vu défiler au fil des années des milieux de terrain d’exception : Chattali, Bakaou, Hsoumi, et Beya lui-même, aujourd’hui président.
Une gestion contractuelle à revoir
L’enjeu principal de ce dossier réside plutôt dans sa dimension administrative. Laisser partir un joueur libre, sans aucune compensation financière, constitue une erreur de gestion, surtout pour un club soucieux de rentabiliser ses actifs.
Les dirigeants auraient pu anticiper la situation en proposant une prolongation, même courte, afin de mieux négocier un transfert. Ou, à défaut, en organisant un départ dès le dernier mercato hivernal pour en tirer un minimum de bénéfices.
Cet épisode doit servir d’alerte pour l’avenir. Plusieurs jeunes prometteurs se rapprochent de l’équipe première, dotés d’un potentiel supérieur à celui d’Abid. Il est temps pour l’ESS de miser sur cette relève, de structurer l’effectif autour d’eux et d’éviter les erreurs du passé.
Un départ sans regret
Oussama Abid a fait son choix. Libre à lui de tenter une nouvelle aventure. Pour l’Étoile, ce départ ne doit pas être vu comme un coup dur, mais comme l’opportunité de repartir sur des bases plus solides. Si les enseignements sont tirés, ce dossier pourrait bien marquer un tournant : celui d’un club plus rigoureux, mieux structuré, et fidèle à sa vocation de toujours — former les talents de demain.
S.G
