Les autorités du Caire ont réagi vivement à l’annonce imminente d’une offensive militaire terrestre à Rafah, dans la bande de Gaza, exprimant leur crainte qu’Israël ne cherche à forcer les habitants de Gaza à fuir vers le Sinaï. Certains avertissent même que cela pourrait constituer un casus belli, tandis que d’autres minimisent ces tensions comme de simples agitations protocolaires.
Dans un communiqué publié ce dimanche 11 février, le ministère égyptien des Affaires étrangères a mis en garde contre les conséquences graves d’une intervention militaire israélienne à Rafah. Les relations entre Le Caire et Tel-Aviv se sont tendues depuis l’annonce, vendredi 9 février, par le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, d’une prochaine « opération massive » à Rafah, ville située au sud de la bande de Gaza, où vivent environ 1,4 million de réfugiés palestiniens et qui borde l’Égypte.
Selon les autorités égyptiennes, une attaque contre Rafah serait une tentative de forcer le peuple palestinien à se déplacer vers le Sinaï égyptien, une politique que le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi a fermement rejetée à maintes reprises, dénonçant ainsi une tentative de liquider la cause palestinienne par le déplacement massif de la population de Gaza vers le territoire égyptien.
