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L’ONU exhorte à la « tolérance zéro » face au racisme dans le sport

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Pendant que les Jeux olympiques de Paris 2024 se poursuivent, jusqu’au dimanche 11 août, dans plusieurs villes françaises, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a rappelé, lundi, le pouvoir fédérateur du sport, mais surtout a réitéré l’engagement des Nations Unies à accompagner les Etats membres et les fédérations sportives pour lutter contre le racisme dans le sport.

A l’ouverture des travaux de la cent-treizième session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), a insisté sur l’importance d’une « tolérance zéro pour le racisme et de toute forme de discrimination dans le sport, y compris l’antisémitisme et l’Islamophobie ».

« Lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme, le Haut-Commissaire Volker Türk avait invité toutes les parties prenantes à collaborer (avec ses services) à la mise en œuvre de la résolution 54/26 du Conseil des droits de l’homme sur un monde du sport exempt de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance », a déclaré à l’ouverture de la séance, Guillaume Ngefa, Chef du Service de l’Examen périodique universel (EPU) à la Division du Conseil des droits de l’homme du Haut-Commissariat.

Inscrire la lutte contre le racisme dans le sport dans l’agenda 

M. Ngefa a également souligné que le Haut-Commissariat s’était engagé auprès de divers organismes sportifs et États Membres pour qu’ils inscrivent la lutte contre le racisme dans le sport à leur ordre du jour.

« Le Haut-Commissaire a appelé toutes les parties prenantes à travailler avec le Haut-Commissariat à la mise en œuvre de la résolution 54/25 du Conseil des droits de l’homme », a-t-il insisté.

La non-discrimination est inscrite dans la Charte olympique et le Comité international olympique (CIO) a reconnu que les organismes sportifs ont des responsabilités en matière de droits humains.

La promotion des droits humains par le sport et l’idéal olympique a été également reconnue par le Conseil des droits de l’homme, notamment par la résolution 54/25 du Conseil des droits de l’homme pour un univers sportif exempt de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, que le HCDH aide à mettre en œuvre.

« Le monde du sport n’est pas à l’abri des défis liés aux droits humains, y compris lors de l’organisation d’événements de grande envergure », avait d’ailleurs affirmé Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, lors d’un dialogue interactif du Conseil des droits de l’homme tenu en juin dernier à Genève.

Protéger les athlètes

« Lorsque les athlètes utilisent leur voix pour promouvoir l’égalité dans le sport, ils sont en fait des défenseurs des droits humains », avait-il fait valoir. « Ces athlètes doivent être soutenus et protégés, de la même manière que nous soutenons tous les défenseurs des droits humains, et en veillant à ce qu’ils puissent s’exprimer et demander réparation, en toute sécurité et sans crainte de représailles ».

Pratiquer le sport sans discrimination d’aucune sorte est considéré comme un droit humain en vertu de l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Le sport doit être un espace où chaque individu, quelle que soit son origine, peut participer et donner le meilleur de lui-même, avait conclu M. Türk.

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD), dont les travaux sont prévus jusqu’au 23 août prochain, examinera les rapports présentés par sept pays: République bolivarienne du Venezuela, République islamique d’Iran, Pakistan, Bosnie-Herzégovine, Royaume-Uni, Iraq et Bélarus.

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