Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est confronté à une pression croissante depuis quelques jours maintenant pour obtenir la libération des otages détenus à Gaza, suite à la mort de six d’entre eux. Le président américain Joe Biden l’a accusé de ne pas faire suffisamment d’efforts pour parvenir à un accord à cet effet.
Près de 11 mois après le début du massacre à Gaza, déclenché après une attaque du mouvement de résistance palestinienne, le Hamas, le 7 octobre 2023 contre l’Etat sioniste.
Les tensions ont redoublé après que l’armée d’occupation a découvert les corps des six otages dans un tunnel au sud de Gaza.
Benjamin Netanyahu a publiquement exprimé ses regrets pour ne pas avoir pu ramener ces otages en vie, accusant le Hamas de les avoir « exécutés » d’une « balle dans la nuque » et promettant de faire payer un « prix très fort » au mouvement de résistance.
De son côté, le Hamas a averti que les autres otages encore détenus à Gaza seraient renvoyés « dans des cercueils » si Israël poursuivait ses actions militaires au lieu de conclure un accord, selon Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du mouvement. Un dirigeant du Hamas a précédemment affirmé que les six otages avaient été « tués par des tirs israéliens ».
En Israël, la mobilisation contre le gouvernement s’intensifie : nouvelles manifestations dans les villes, grèves perturbant l’aéroport de Ben Gourion, et appels au départ de Netanyahu se multiplient.
« Nous voulons que le gouvernement Netanyahu cesse d’exister, nous voulons des élections, et avant tout, nous voulons qu’il signe un accord pour libérer les otages et mettre fin à cette guerre », a déclaré Barak Hadurian, un manifestant à Tel-Aviv, à l’AFP.
Lors des funérailles d’un des six otages retrouvés morts, le président israélien Isaac Herzog a exprimé son profond regret de ne pas avoir pu ramener ce jeune homme à la maison.
Le Hamas a par ailleurs diffusé une vidéo montrant une des femmes parmi les six otages, peu avant qu’elle ne soit tuée.
Malgré les pressions internationales et la crainte d’une escalade régionale, des mois de négociations pour parvenir à une trêve à Gaza et à la libération des otages n’ont pas abouti, les deux camps se rejetant mutuellement la responsabilité de cet échec.
Lundi, Netanyahu a réaffirmé la nécessité pour Israël de maintenir le contrôle d’un corridor à la frontière entre Gaza et l’Égypte, un point de blocage dans les négociations.
Les États-Unis, principal allié d’Israël, accentuent également la pression sur Netanyahu. Joe Biden, après avoir rencontré les négociateurs américains impliqués dans les discussions, a clairement exprimé son mécontentement, affirmant que Netanyahu n’en « faisait pas assez » pour obtenir un accord sur la libération des otages. Il a réitéré son indignation face à la mort des otages et souligné l’importance de tenir le Hamas responsable de ces actes.
