Le 2 octobre 2024, une nouvelle crise diplomatique a éclaté entre Israël et les Nations Unies après une annonce choc du ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz. Celui-ci a déclaré que le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, serait désormais déclaré « persona non grata » en Israël, une décision qui constitue un tournant inédit dans les relations récentes entre les deux entités. Ce geste résulte du mécontentement croissant du gouvernement israélien, dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, face à ce qu’il perçoit comme un manque de condamnation explicite de l’Iran par Guterres pour son rôle dans les tensions régionales.
Depuis des années, Israël considère l’Iran comme le principal moteur de l’instabilité au Moyen-Orient, accusant Téhéran de soutenir activement des groupes armés comme le Hezbollah au Liban et le Hamas dans la bande de Gaza, qu’il finance et arme. Pour Israël, ces menaces sont directes et représentent un risque existentiel, surtout à la lumière des ambitions nucléaires de l’Iran. Ainsi, le gouvernement israélien critique régulièrement l’ONU pour son attitude jugée trop laxiste face à ces menaces, et la récente escalade des conflits dans la région n’a fait qu’accentuer cette frustration.
Israël Katz a exprimé cette exaspération en reprochant à Guterres de ne pas avoir condamné fermement l’Iran pour son soutien aux groupes terroristes, malgré les attaques en cours. De son côté, António Guterres a toujours défendu une approche diplomatique et humanitaire, insistant sur la nécessité de protéger les civils et d’éviter l’escalade des violences. Ses appels à des cessez-le-feu et à des solutions négociées sont souvent interprétés par Israël comme une minimisation de la menace iranienne, ce qui a contribué à la dégradation des relations entre Israël et l’ONU.
La décision de Katz, bien que radicale, reflète une accumulation de frustrations israéliennes à l’égard de l’ONU et marque un point de rupture dans le dialogue entre Jérusalem et l’organisation internationale.