La députée d’Attayar, Samia Abbou, a considéré que les mesures annoncées par le président de la République, Kaïs Saïed, après le 25 juillet 2021 avaient complètement détruit l’Etat.
« Malheureusement, Kaïs Saïed a profité du 25 juillet afin d’adopter une nouvelle constitution sur-mesure. Ceci est illégal et porte atteinte au processus du 25 juillet visant à lutter contre la mainmise du mouvement Ennahdha sur les institutions de l’Etat », a-t-elle déclaré le 30 novembre 2021 au micro de la radio Jawhara FM.
Par la suite la députée a considéré que le président de la République s’était montré incapable de gérer la situation. Elle a affirmé que l’application de l’article 80 de la constitution dépassait les capacités de Kaïs Saïed.
Samia Abbou s’est interrogée sur l’absence de décisions visant le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, les membres de sa famille et son entourage. Elle s’est, également, interrogée sur les origines de leurs fortunes.
L’élue a, aussi, affirmé que la présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi pouvait être inculpée en vertu de l’article 96 du code pénal portant sur la procuration d’avantages injustifiés.
« Un dossier a été déposé auprès du procureur de la République, mais aucune enquête n’a été ouverte ! Elle a bénéficié des avantages liés au poste de secrétaire d’Etat sans y être nommée », s’est-elle exclamée.
Samia Abbou a estimé que l’absence de mesures visant ces individus résultait de pressions et d’instructions émanant de pays étrangers.