Un sit-in baptisé « Sit-in de la Résistance » a débuté dimanche soir devant l’ambassade des États-Unis à Tunis, à l’initiative du Réseau tunisien de lutte contre la normalisation. Prévue pour durer une semaine, l’action vise à dénoncer le soutien américain à Israël dans sa guerre contre le peuple palestinien, ainsi que l’ingérence de Washington dans les affaires internes tunisiennes, en référence au projet de loi du Congrès intitulé « Restaurer la démocratie en Tunisie ».
Selon Ghassan Besbès, coordinateur du mouvement, la mobilisation se poursuivra jusqu’à dimanche prochain « en protestation contre l’escalade de l’agression sioniste à Gaza et en Cisjordanie, contre l’arrogance américaine au Moyen-Orient, et en soutien à la Flottille internationale de la Résistance qui œuvre à briser le blocus de Gaza ».
Les participants réclament notamment la criminalisation de la normalisation avec Israël, la limitation des déplacements de l’ambassadeur américain en Tunisie, la suspension de la coopération sécuritaire et militaire avec Washington, ainsi que le soutien logistique au convoi maritime international qui doit appareiller de Tunis vers Gaza le 10 septembre.
Le sit-in, lancé à 18h sur la place Ez-Zitouna, à proximité de l’ambassade américaine, a rassemblé plusieurs dizaines de manifestants. Deux tentes, des tables, des chaises et des matelas ont été installés pour accueillir les participants. Le programme prévoit également des activités artistiques, culturelles et politiques, dont des conférences sur l’impérialisme américain et ses ingérences.
Parmi les personnalités présentes à l’ouverture figuraient Zouhair Hamdi, secrétaire général du Courant populaire, Mbarka Aouinia Brahmi, présidente du Centre Brahmi pour la paix et la solidarité, ainsi que Kawthar Chabbi, coordinatrice de la campagne Femmes arabes contre la normalisation.
L’événement est organisé par le Réseau tunisien de lutte contre la normalisation, en partenariat avec la Coordination pour l’action commune en faveur de la Palestine, le Courant populaire et la Jeunesse nationaliste arabe.
Un premier sit-in du même type avait déjà eu lieu fin août, début septembre, devant l’ambassade américaine.
