Lors d’une récente intervention sur Jawhara FM, Farid Ben Jha, porte-parole des tribunaux de Monastir et de Mahdia, a abordé la problématique de la diffusion de contenus à caractère sexuel par des influenceurs. Ce phénomène, en pleine expansion sur les réseaux sociaux, suscite de vives inquiétudes dans la société tunisienne et a conduit à des poursuites judiciaires. Plusieurs mandats de dépôt ont d’ailleurs été émis à l’encontre de certaines figures médiatiques influentes.
Sanctions légales : une réponse à l’influence numérique
Farid Ben Jha a rappelé que ces publications sont sanctionnées par la loi tunisienne. En effet, selon l’article 86 du Code de communication et les articles 226 et 226 bis du Code pénal, les personnes reconnues coupables encourent des peines de six mois à deux ans de prison et des amendes significatives. Cette situation met en lumière l’importance de sensibiliser les utilisateurs à l’impact juridique des contenus diffusés en ligne.
Vers un durcissement des peines
En tant que spécialiste en droit, M. Ben Jha a plaidé pour un renforcement des sanctions afin de lutter contre ces comportements sur les plateformes numériques. Il a suggéré de porter les peines à cinq ans d’emprisonnement et de fixer des amendes pouvant atteindre 100 000 dinars, dans le but de dissuader les abus et de renforcer la régulation de l’espace digital.
Un débat crucial sur l’avenir des réseaux sociaux
Cette intervention soulève un débat essentiel sur la responsabilité des influenceurs et l’importance d’instaurer un cadre juridique approprié à l’ère numérique. La société tunisienne est appelée à engager une réflexion approfondie sur les mesures à prendre pour préserver la dignité et le respect sur les réseaux sociaux.
La diffusion de contenus à caractère sexuel ne peut plus être négligée. Face à la montée de ces dérives, il devient urgent de réguler ces pratiques pour garantir un environnement numérique sain et respectueux des valeurs de la société.