La décision du gouvernement de suspendre pour un mois les activités de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a suscité un large mouvement de protestation au sein de la société civile tunisienne.
Fondée en 1989, l’ATFD est l’une des principales organisations féministes du pays. Les autorités justifient cette suspension par des « infractions réglementaires », sans en préciser la nature. L’association dément toute irrégularité et affirme agir « dans le respect de la loi ».
Plusieurs organisations, dont le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et l’Association des magistrats tunisiens (AMT), ont dénoncé une mesure « arbitraire » et un « recul inquiétant des libertés associatives ». Des partis politiques ont également exprimé leur solidarité avec l’ATFD.
Cette affaire relance le débat sur l’avenir des libertés en Tunisie et sur l’application du décret-loi n° 2011-88, garantissant la liberté d’association.
