La commission du tourisme, des services et de l’artisanat a organisé hier, le 4 octobre, une audition avec les PDG de Tunisair et de la CTN, ainsi que des représentants des fédérations professionnelles (fédération tunisienne de l’hôtellerie, fédération tunisienne des agences de voyage et fédération tunisienne des restaurants touristiques) pour discuter des recettes touristiques. Suite à cette réunion, la commission a décidé d’auditionner le ministre du Tourisme et le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie le 11 octobre 2023.
Lors de l’audition, le PDG de Tunisair a révélé qu’environ 700 000 passagers ont voyagé à bord des vols de la compagnie, soit une augmentation de 19,5 % par rapport à 2022. Il a également précisé que 14 283 vols ont été programmés, offrant près de 2 240 000 sièges, soit une hausse de 330 000 sièges (+17 %) par rapport à l’année précédente. Ces chiffres indiquent une reprise du transport aérien après la crise provoquée par la pandémie de coronavirus.
De son côté, le PDG de la CTN a souligné que malgré la vétusté de sa flotte et les ressources limitées, la compagnie a réussi sa saison touristique 2023, en partie grâce à l’absence de plaintes des migrants, qui représentent 95 % de ses passagers. La CTN a maintenu sa part de marché et a généré environ 224 millions de dinars de recettes en 2023.
Les représentants des fédérations professionnelles ont soulevé divers problèmes, notamment la saisonnalité de l’activité touristique et les répercussions continues de la pandémie de Covid-19 sur leurs recettes. Ils ont également mentionné des problèmes tels que l’autorisation d’exploitation du domaine public maritime pour les hôtels et les taxes douanières appliquées aux moyens de transport touristiques des agences de voyage.
Les députés ont abordé des questions telles que l’augmentation des prix des billets sur Tunisair, les retards de vol, les procédures complexes liées aux autorisations d’exploitation du domaine public maritime et la vétusté des avions. Ils ont également souligné l’inexploitation des aéroports régionaux et le potentiel inexploité de certaines régions en termes d’activités touristiques.
En réponse, le PDG de Tunisair a indiqué que la compagnie avait besoin d’une refonte de son cadre législatif, soulignant que des décisions cruciales pour sa restructuration étaient en attente depuis 2017. Il a également mentionné la difficulté de faire face à l’augmentation des coûts d’achat et de maintenance des avions en raison de ressources limitées.
De son côté, le PDG de la CTN a affirmé que malgré les défis financiers, la compagnie avait un programme de renouvellement de sa flotte et d’achat de nouveaux bateaux pour améliorer ses services.