L’aéroport Tunis-Carthage vient de tomber à la dernière place du classement mondial 2025 établi par AirHelp, une entreprise spécialisée dans la défense des droits des passagers aériens. Un déclassement sévère qui illustre les nombreuses difficultés rencontrées par les voyageurs ces dernières années.
Une chute vertigineuse dans le classement
Avec un score global de 5,73/10, Tunis-Carthage passe de la 109ᵉ place en 2024 à la 250ᵉ sur 250 aéroports analysés cette année.
Le classement d’AirHelp, publié en juillet 2025, évalue chaque aéroport selon plusieurs critères :
- Ponctualité des vols
- Avis des passagers
- Qualité des services
- Délais d’attente
- Gestion des retards et annulations
- Clarté des informations
- Infrastructure générale
Cette évaluation repose sur les retours de 13 500 voyageurs issus de 58 pays, couvrant la période du 1ᵉʳ juin 2024 au 31 mai 2025.
Les causes de cette mauvaise performance
AirHelp met en évidence plusieurs dysfonctionnements majeurs :
- Retards fréquents
- Annulations non prises en charge par les compagnies.
- Files d’attente interminables
- Information insuffisante ou peu claire pour les voyageurs.
- Infrastructures obsolètes, inadaptées aux pics d’affluence.
Les compagnies opérant à Tunis-Carthage sont également pointées du doigt pour leur manque de réactivité et d’assistance en cas de perturbation.
Une image ternie
Ce classement, bien que limité à 250 aéroports (sur environ 9 000 dans le monde), est hautement symbolique. Il reflète des lacunes profondes dans la gestion de l’aéroport le plus important de Tunisie, et nuit à l’image du pays auprès des touristes, des hommes d’affaires et de la diaspora.
Des mesures d’urgence nécessaires
Ce déclassement doit agir comme un électrochoc pour les autorités concernés. Il met en évidence l’urgence de :
- Moderniser les infrastructures
- Démarrer les travaux du nouveau terminal, prévu pour accueillir jusqu’à 8 millions de passagers par an
- Réformer la gestion aéroportuaire
- Améliorer la qualité de service
- Mettre en œuvre les plans d’extension et de désengorgement
- Mieux exploiter les autres aéoports du pays comme ceux d’Enfidha-Hammamet, Sfax, Tabarka, Tozeur-Nefta et Monastir
- Former le personnel aux standards internationaux
