Le gouvernement tunisien a annoncé avoir rapatrié environ 10 000 migrants irréguliers depuis le début de l’année 2025, dans le cadre d’un programme de retour volontaire mené en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La majorité des personnes concernées sont originaires d’Afrique subsaharienne et ont choisi de rentrer dans leur pays d’origine après plusieurs mois passés sur le territoire tunisien.
Selon le ministère de l’Intérieur, cette opération s’inscrit dans une stratégie nationale visant à mieux encadrer les flux migratoires et à renforcer la coopération avec les organismes internationaux. Tunis insiste sur le fait que la Tunisie ne saurait être considérée comme une zone de transit vers l’Europe, réaffirmant sa volonté de préserver sa souveraineté en matière migratoire tout en garantissant le respect des droits humains.
Ces rapatriements interviennent dans un contexte de pression croissante aux frontières méditerranéennes, alors que plusieurs pays européens appellent à une plus grande implication de leurs partenaires africains pour contenir les départs. Du côté des ONG, certaines saluent la coordination avec l’OIM, tandis que d’autres demandent davantage de transparence sur les conditions de retour et de soutien à la réinsertion des migrants.
