Le gouvernement israélien, depuis l’attaque du 7 octobre dernier, maintient sa position en déclarant que « tout membre du Hamas est un homme mort ». Cette déclaration laisse présager de lourdes conséquences pour la Palestine, particulièrement pour les civils, tandis que les pays arabes semblent impuissants, malgré quelques gestes symboliques. Au lendemain de l’élimination du leader politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, en Iran, et des menaces de vengeance de Téhéran, l’armée israélienne annonce ce jeudi 1er août la mort d’une autre figure importante du Hamas, Mohammed Deif, âgé de 61 ans.
Mohammed Deif, accusé d’avoir orchestré l’attaque la plus meurtrière de l’histoire d’Israël, avait déjà été visé par une frappe qui avait tué plus de 90 civils, sans que sa mort soit confirmée. Un commandant de la brigade de Khan Younès, Rafa Salama, avait été tué lors de ce bombardement, mais rien n’avait confirmé la disparition de Deif, chef de la branche militaire du Hamas.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré : « Le 13 juillet 2024, des avions de combat ont mené des frappes dans la région de Khan Younès et à la suite d’une analyse de renseignements, il peut être confirmé que Mohammed Deif a été éliminé ». Cela faisait près de 30 ans que Tel-Aviv cherchait à l’éliminer et il était inscrit sur la liste américaine des « terroristes internationaux » depuis 2015.
Avant cette élimination, Deif avait survécu à au moins six autres tentatives. En 2014, une frappe israélienne dans la bande de Gaza avait tué son épouse et l’un de leurs enfants. L’annonce de sa mort intervient alors que les funérailles de Haniyeh se tiennent ce jeudi en Iran, ce qui risque d’attiser la colère de l’Ayatollah Ali Khamenei.
Le communiqué de l’armée israélienne accuse Deif d’avoir « dirigé, planifié et exécuté le massacre du 7 octobre » et précise que « pendant la guerre, il a commandé les activités terroristes du Hamas dans la bande de Gaza en donnant des ordres et des instructions aux membres supérieurs de l’aile militaire du Hamas ». Pour l’instant, le groupe palestinien n’a pas encore réagi à ce communiqué.