Les femmes qui ont subi des violences ne bénéficient pas d’une prise en charge adéquate, malgré la Loi de 2017 visant l’élimination de la violence à l’égard des femmes. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée en 2021 par l’organisation Médecins du Monde.
Au cours de cet événement, Médecins du Monde présentera les résultats de l’étude réalisée à Sidi Bouzid.
Les résultats sont inquiétants :
- Les services (police, justice, corps médical) ne répondent pas aux exigences légales, ni aux besoins des survivantes de violences.
- Les femmes survivantes de violences ont un faible accès aux services de prise en charge garantis par la Loi 58.
- Les victimes ne déposent pas plainte ou retirent leurs plaintes.
Résultat : les auteurs de violences ne sont pas condamnés.
Une table ronde sera organisée. Elle mettra en présence des représentants de la Direction des Soins et Santé de base (DSSB), de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP) et des associations Lady’s First, Voix d’Eve et Victoire pour la Femme Rurale, qui font partie du collectif «NEJYA».
Le débat portera sur les solutions à apporter à cette problématique.
Un recueil de témoignages sera présenté. Des femmes tunisiennes vivant en milieu rural y décrivent les barrières qui se dressent devant elles quand elles souhaitent faire valoir leur droit à accéder aux soins de santé.
Une exposition de photos racontera le quotidien de ces femmes.
Les violences faites aux femmes en Tunisie
Toutes les 24 heures, en moyenne 38 femmes tunisiennes sont victimes de violences, d’après les chiffres (2020) du Ministère de la Femme.
Au moins 47 % des femmes tunisiennes ont déjà subi des violences, toujours selon le ministère.