Le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a affirmé, lors de son intervention, hier, jeudi 24 février 2023, dans l’émission « Rendez-Vous 9 » animée par Malek Baccari et diffusée sur la chaîne Attessia, qu’une campagne d’arrestations sera menée contre les Tunisiens qui hébergent ou emploient des migrants en situation irrégulière.
Houssemeddine Jebabli a précisé que les Tunisiens qui emploient des clandestins, principalement des Subsahariens, veulent échapper à leurs obligations légales d’employeurs.
Il a souligné que la migration clandestine est en rapport direct avec la hausse du taux de criminalité dans le pays. « Nous allons communiquer sur les mesures et le travail qui sera accompli par nos services et nous tenons à remercier les citoyens qui ont alerté sur de nombreuses embarcations clandestines qui auraient pu conduire à des catastrophes » a conclu Houssemeddine Jebabli.
Le président de la République a présidé le 21 février une réunion du conseil de sécurité nationale consacrée aux « mesures urgentes qui devraient être prises pour traiter le phénomène de l’afflux d’un grand nombre de migrants irréguliers subsahariens en Tunisie ».
Il a souligné, à cette occasion, que cette situation est anormale, indiquant qu’il y a « un plan criminel préparé depuis le début de ce siècle pour métamorphoser la composition démographique de la Tunisie ».
« Certaines parties ont reçu de grandes sommes d’argent après 2011, pour l’établissement des immigrants irréguliers subsahariens en Tunisie, assurant que l’objectif non annoncé des vagues successives de la migration clandestine étant de considérer la Tunisie comme un État africain n’ayant aucune appartenance arabe et islamique » a ajouté le chef de l’État.
Il a affirmé que « la Tunisie est fière de son appartenance africaine, car elle fait partie des pays fondateurs de l’Organisation de l’Union africaine et a soutenu de nombreux peuples dans leur lutte pour la libération et l’indépendance ».
Le président de la République a également souligné « la nécessité de mettre fin rapidement à ce phénomène, en particulier parce que les flux de migrants irréguliers en provenance d’Afrique subsaharienne continuent, avec leur lot de violences, de crimes et de pratiques inacceptables, en plus d’être illégaux ».
Le Président a appelé à travailler sur tous les fronts diplomatiques, sécuritaires, militaires et à appliquer strictement la loi sur la situation des étrangers en Tunisie et le franchissement illégal des frontières. Il a considéré que « ceux qui sont derrière ce phénomène sont des trafiquants d’êtres humains qui prétendent en même temps défendre les droits de l’Homme ».
Le président de la République réagissait à la campagne lancée sur les réseaux sociaux contre les Subsahariens présents en Tunisie. En effet, plusieurs pages et groupes ont lancé une campagne dénonçant leur présence en Tunisie tout en criant au scandale.
Des propos indécents et racistes ont submergé les réseaux sociaux, sous prétexte que l’afflux des Subsahariens serait l’œuvre d’un complot menaçant l’indépendance de la Tunisie et l’intégrité de son peuple. Plusieurs messages dans ce sens ont été véhiculés sur la toile et qui semblent avoir poussé le président à réagir au point de réunir le conseil de sûreté nationale.