Après l’Afrique du Sud et plusieurs autres pays, la Turquie poursuit Israël devant les juridictions internationales pour génocide à Gaza. « Notre équipe juridique parlementaire déposera notre requête pour rejoindre l’affaire de génocide contre Israël auprès de la Cour internationale de Justice à La Haye, ce mercredi », a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan lundi 5 août. L’annonce a été faite lors d’un discours à Ankara, à l’issue d’une réunion gouvernementale.
La Turquie a précisé qu’elle soumettrait une requête pour se joindre à la plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ). Le président turc a ajouté que son pays s’efforce d’arrêter au plus vite la « barbarie » qui a tué 40 000 innocents à Gaza au cours des dix derniers mois. « Peu importe les atrocités commises par ce réseau sanguinaire, elles n’empêcheront ni la Turquie ni le peuple turc de soutenir les Palestiniens », a affirmé Erdogan.
Par ailleurs, Erdogan a critiqué le fait que « les puissances occidentales, en particulier les États-Unis, sont devenues captives d’Israël et d’une poignée de sionistes fanatiques ». Aucun résultat positif n’est ressorti des pourparlers de cessez-le-feu. Malgré la position constructive du Hamas, l’administration Netanyahu a montré à plusieurs reprises son intention de poursuivre sa politique de massacres.
Un peu plus tôt dans la journée, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue égyptien au Caire, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, avait annoncé que la Turquie se joindrait à la plainte devant la CIJ à La Haye. Fidan a souligné que ceux qui condamnent la guerre entre la Russie et l’Ukraine font semblant de « ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire » face aux exactions israéliennes sur les terres palestiniennes.
Il a rappelé que le « principal négociateur des pourparlers de cessez-le-feu à Gaza », le chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a été liquidé par Israël la semaine dernière dans un « assassinat perfide ». Il a demandé aux « soutiens d’Israël » de « maîtriser leurs alliés », avertissant des risques d’explosions suite aux « provocations » répétées de Tel-Aviv, faisant référence aux frappes meurtrières au Liban et en Iran, qui risquent d’enflammer la région.
Il a conclu en disant qu’Ankara et Le Caire ont tout fait pour éviter l’escalade.
