Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est rendu samedi au côté égyptien de la ville de Rafah, pour attirer l’attention sur la « douleur » des Palestiniens, prisonniers d’un « cauchemar sans fin », a-t-il dit. Cette visite intervient, après plus de cinq mois de guerre, alors que l’enclave de Gaza est dévastée, sa population déplacée, au bord de la famine.
Guterres avait pris l’habitude depuis qu’il était Haut-Commissaire des Réfugiés d’organiser une visite ramadanesque de solidarité et le choix s’est porté cette année sur le poste-frontière de Rafah.
Accompagné du secrétaire général adjoint pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, au sein des départements des affaires politiques et de la consolidation de la paix et des opérations de paix, le Tunisien Khaled Khiari, Guterres s’est rendu au poste-frontière égyptien au lendemain du rejet d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour une trêve à Gaza a insisté sur la nécessité d’un arrêt des combats.
« Vous n’êtes pas seuls », a-t-il lancé à l’adresse des Palestiniens, lors d’une déclaration à la presse, sans toutefois annoncer de mesure concrète. « Maintenant plus que jamais, il faut un cessez-le-feu humanitaire immédiat, il faut faire taire les armes.
Les Palestiniens de Gaza, enfants, femmes, hommes, sont toujours coincés dans un cauchemar sans fin. Communautés effacées, maisons démolies, familles entières et générations anéanties, avec la faim, la famine qui touche la population. Le ramadan est le temps pour diffuser les valeurs de la compassion, de la communauté et de la paix. Et c’est monstrueux qu’après tant de souffrances, après tant de mois, les Palestiniens de Gaza vivent le ramadan avec les bombes israéliennes qui tombent toujours, les balles qui volent toujours, l’aide humanitaire qui fait toujours face aux obstacles » a-t-l déclaré.
« Rien ne justifie les attaques horribles du Hamas le 7 octobre. Et rien ne justifie la punition collective subie par le peuple palestinien », considère le numéro un de l’ONU, qui appelle l’organisation palestinienne à « relâcher immédiatement tous les otages » enlevés lors de son attaque sans précédent sur le sol israélien.
M. Guterres a par ailleurs demandé à Israël à prendre un « engagement solide » pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.