Le parquet de Paris a révélé que deux suspects impliqués dans le vol de bijoux au musée du Louvre ont partiellement reconnu leur participation à l’opération, qui a provoqué une onde de choc à travers le monde. La valeur des pièces dérobées est estimée à 88 millions d’euros, soit plus de 100 millions de dollars.
Selon la procureure Laure Beccuau, les deux hommes sont poursuivis pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs, et devraient être placés en détention provisoire. L’enquête indique que le cambriolage n’a duré que huit minutes le 19 octobre : les voleurs ont forcé une fenêtre, découpé les vitrines à l’aide d’outils électriques et se sont enfuis avec huit joyaux de la couronne française.
L’un des suspects, un Algérien âgé de 34 ans résidant en France depuis 2010, a été arrêté à l’aéroport Charles-de-Gaulle alors qu’il tentait de se rendre en Algérie. Son complice présumé, âgé de 39 ans, a été interpellé dans une banlieue parisienne, après que des traces de son ADN ont été retrouvées sur une vitrine et sur les outils abandonnés sur place.
La police française a reconnu de graves lacunes dans le système de sécurité du musée, certaines caméras fonctionnant encore avec une technologie obsolète et des images de mauvaise qualité. Le chef de la police de Paris a indiqué que le plan de modernisation du réseau de surveillance, estimé à 93 millions de dollars, ne serait achevé qu’entre 2029 et 2030.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a confirmé le fonctionnement des alarmes tout en admettant des « failles de sécurité ». Les bijoux restent introuvables, et selon plusieurs experts, ils pourraient déjà avoir été démontés pour en masquer l’origine: une affaire qui s’annonce comme l’un des vols les plus audacieux de l’histoire contemporaine de la France.
