Dans un entretien télévisé dimanche soir, le président français Emmanuel Macron a défendu la politique migratoire de son pays, en réponse au pape François qui avait eu des mots très durs sur ce sujet à l’égard des dirigeants européens.
« Nous Français, nous faisons notre part », a déclaré Macron, en reprenant la phrase célèbre de l’ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard. « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a toutefois appelé à « ne pas laisser les Italiens seuls », face à la vague d’arrivées massives de migrants sur l’île de Lampedusa la semaine dernière. Il s’est fait le promoteur d’une réponse européenne pour « une approche cohérente avec les pays d’origine et les pays de transit ».
Appel à une coopération européenne
Aux pays d’origine des migrants, Macron a proposé de « mieux conditionner notre aide à une politique responsable en matière migratoire ». Il a également appelé à « démanteler chez vous les réseaux qui conduisent ces gens à quitter leur pays » et à « beaucoup mieux coopérer aux retours ».
L’Europe devrait également proposer « d’embarquer des études, des experts, des matériels etc, aux pays de la rive sud de la Méditerranée, en particulier la Tunisie, pour démanteler ces passeurs ».
Sur le plan intérieur
Sur le plan intérieur, Macron a plaidé pour que le projet de loi immigration qui sera examiné début novembre au Sénat fasse l’objet d’un « compromis intelligent ». Il a notamment évoqué le sujet controversé des régularisations de sans papiers pour les métiers en tension.
« Il ne faut pas être hypocrite, il y a en effet des métiers en tension qui embauchent beaucoup de femmes et d’hommes qui viennent de l’immigration et qui sont souvent en situation précaire depuis plusieurs années », a rappelé le chef de l’Etat.
Un discours qui vise à rassurer
Le discours d’Emmanuel Macron vise à rassurer les Français sur la politique migratoire de son pays. Il s’inscrit dans un contexte de tensions sur ce sujet, avec notamment les propos du pape François qui avait dénoncé « une indifférence coupable » des dirigeants européens face aux migrants.
Le chef de l’Etat français a également appelé à une coopération européenne pour répondre à la question migratoire. Il s’agit d’un sujet majeur pour l’Union européenne, qui doit trouver un équilibre entre l’accueil des migrants et le contrôle des frontières.tunesharemore_vertadd_photo_alternate
