La justice italienne a reporté au 10 septembre 2025 l’audience concernant la mort de Wissem Ben Abdellatif, un migrant tunisien décédé en 2021 dans des circonstances controversées alors qu’il était retenu en Italie. Âgé de 26 ans, il aurait été attaché à un lit pendant plus de 100 heures dans un hôpital public romain, après un parcours marqué par la détention dans un centre de rétention et un navire de quarantaine.
Une infirmière, placée en détention provisoire, est poursuivie pour homicide involontaire et falsification de documents. Un médecin est également mis en cause. L’avocat de la famille, Me Francesco Romeo, réclame l’extension des poursuites à l’établissement de santé public impliqué.
De nombreuses organisations tunisiennes, italiennes et internationales dénoncent une série de violations des droits humains et soulignent la fréquence de cas similaires dans les centres de rétention italiens, souvent gérés par des acteurs privés.
Le cas de Wissem s’inscrit dans un contexte plus large de politiques migratoires européennes controversées. Des milliers de Tunisiens ont été expulsés d’Italie ces dernières années, souvent dans des conditions opaques et sans respect des procédures légales. Le FTDES et ses partenaires pointent du doigt des accords bilatéraux entre la Tunisie et l’Italie, jugés contraires aux droits fondamentaux.
Face à cette situation, plusieurs ONG appellent à une révision des politiques de réadmission, à une meilleure protection des migrants et à la fin des pratiques de détention arbitraire et d’expulsions collectives.
