L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) a publié dans le Journal Officiel du 20 août les motifs détaillés expliquant le rejet des candidatures de quinze prétendants à l’élection présidentielle prévue pour le 6 octobre 2024.
Sur les 17 candidatures reçues, seules celles de Kaïs Saïed, président sortant, et de Zouhaïr Maghzaoui ont été jugées conformes aux exigences légales. Les quinze autres candidats se divisent en deux groupes distincts : huit d’entre eux ont vu leur candidature rejetée immédiatement, tandis que sept autres ont reçu une notification leur accordant un délai de 48 heures pour compléter leurs dossiers.
Les huit candidats dont la candidature a été rejetée immédiatement sont les suivants :
1. Fethi Krimi : Il a présenté 111 parrainages sur les 10 000 requis et n’a pas fourni de justificatif pour la caution financière de 10 000 dinars.
2. Yousri Slimène : Il a présenté 33 parrainages et n’a pas soumis le document électronique de la liste des parrainages.
3. Imed Grichi (représentant de la candidate Abir Moussi) : Le mandat de délégation de pouvoir manquait de signature légalisée, il n’y avait pas de justification pour la caution financière, le bulletin numéro 3 était absent, et le formulaire de candidature n’était pas signé, une situation rendue impossible par l’incarcération de la candidate. En outre, il manquait une déclaration sur l’honneur.
4. Abdelfattah Zmerl : Il a soumis 170 parrainages, bien en dessous du seuil requis.
5. Roukaya Hafi : Bien qu’elle ait présenté 2 729 parrainages, son dossier manquait le bulletin numéro 3 et le justificatif de la caution financière.
6. Néji Jelloul : Avec seulement 88 parrainages, son dossier manquait également deux photos d’identité et une copie de l’identité du porteur de la caution financière.
7. Béchir Aouani : Son dossier comptait 353 parrainages et manquait le document électronique de la liste des parrainages.
Les sept candidats qui devaient compléter leurs dossiers sous 48 heures étaient :
1. Safi Saïd : Il a présenté 3 164 parrainages, mais n’a pas respecté les quotas de 500 parrainages dans au moins dix circonscriptions (2/10) et n’a pas soumis l’original du bulletin numéro 3.
2. Mondher Zenaïdi : Il a soumis 8 694 parrainages, mais n’a respecté les quotas que dans quatre circonscriptions. L’original du bulletin numéro 3 était également absent.
3. Abdellatif Mekki : Il a également échoué à respecter les quotas dans dix circonscriptions (3/10) et n’a pas fourni l’original du bulletin numéro 3.
4. Imed Daïmi : Avec 9 003 parrainages, il n’a respecté les quotas que dans cinq circonscriptions et n’a pas présenté le bulletin numéro 3.
5. Leïla Hammami : Elle a présenté 3 569 parrainages, mais n’a respecté aucun quota de 500 parrainages dans les dix circonscriptions.
6. Ayachi Zammel : Il a soumis 8 699 parrainages, respectant les quotas dans neuf circonscriptions.
7. Dhaker Lahidheb : Il a soumis 9 207 parrainages, mais n’a respecté les quotas que dans trois circonscriptions.
À l’expiration du délai de 48 heures, seuls certains candidats ont pu compléter leurs dossiers, mais finalement, seule la candidature de Ayachi Zammel a été acceptée. Safi Saïd et Leïla Hammami ont choisi de se retirer de la course.
Les cinq autres candidats qui ont bénéficié du délai supplémentaire ont finalement vu leur candidature rejetée pour des raisons diverses, telles que le non-respect des quotas de parrainages ou la non-conformité des documents soumis.
À la lumière de ces décisions, l’ISIE a validé les candidatures de seulement trois prétendants : Kaïs Saïed, Zouhaïr Maghzaoui, et Ayachi Zammel.
De nombreux candidats évincés ont contesté ces décisions devant le tribunal administratif, notamment Néji Jelloul, bien que son dossier soit particulièrement faible avec seulement 88 parrainages. En première instance, tous les recours ont été rejetés. Les candidats devront attendre le 3 septembre pour connaître l’issue de leurs appels devant le tribunal administratif.