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Tensions croissantes : La FINUL accuse Israël de viser ses positions

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La force de maintien de la paix des Nations Unies déployée dans le sud du Liban a accusé, ce jeudi, l’armée israélienne d’avoir ciblé à plusieurs reprises ses positions, provoquant des blessures chez deux soldats indonésiens de la FINUL, ce qui a immédiatement suscité des réactions diplomatiques.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), composée de 10 000 militaires déployés dans cette région, a rapporté que, le jeudi 10 octobre, un char Merkava de l’armée israélienne a tiré sur une tour d’observation située près du quartier général de la mission onusienne à Naqoura. Ce tir a directement touché la structure, entraînant la chute des deux Casques bleus indonésiens qui se trouvaient à l’intérieur. Bien que leurs blessures aient été jugées légères, ils sont toujours hospitalisés.

La FINUL, dès les premiers signes de cette escalade de violence, a exhorté les deux camps à respecter les termes de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Adoptée après la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, cette résolution précise que seules les forces de la FINUL et l’armée libanaise sont autorisées à être présentes dans le sud du Liban. Cependant, malgré ces dispositions, Israël a entamé des opérations militaires dans la région à partir du 30 septembre, incluant des incursions terrestres et des bombardements sur plusieurs localités.

Dans un communiqué, la FINUL a également dénoncé une autre attaque israélienne, cette fois-ci contre un de ses postes à Ras al-Naqoura. L’entrée du bunker où plusieurs soldats de la mission avaient trouvé refuge a été touchée, endommageant par la même occasion des véhicules ainsi que des systèmes de communication.

Par ailleurs, mercredi, des soldats israéliens auraient volontairement détruit des caméras de surveillance installées sur une position de la FINUL, puis pris pour cible un emplacement utilisé pour des réunions tripartites entre les forces israéliennes, libanaises et onusiennes avant l’éclatement de ce conflit.

Ces incidents ont immédiatement provoqué une vague de condamnations. L’Italie, premier contributeur occidental à la FINUL avec près de 900 militaires, a qualifié ces actions d’« inacceptables » et convoqué l’ambassadeur israélien pour exprimer une vive protestation. Dans la foulée, la France et l’Italie ont annoncé une rencontre avec d’autres pays européens impliqués dans la FINUL, tels que l’Espagne et l’Irlande, pour discuter de la situation. Charles Michel, président du Conseil européen, en visite au Laos à l’occasion du sommet de l’ASEAN, a vivement dénoncé les tirs israéliens, déclarant que « s’en prendre à une mission de paix des Nations Unies est irresponsable et intolérable ».

Il a également lancé un appel à Israël et aux autres acteurs impliqués pour qu’ils respectent le droit international humanitaire.

Les critiques se sont multipliées, notamment en Irlande, qui a également un contingent de soldats au sein de la FINUL. Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a qualifié sur le réseau X ces actions d’«irresponsables » et a insisté sur le fait que cela devait cesser immédiatement. Déjà, le dimanche 6 octobre, la FINUL avait alerté sur des opérations israéliennes dans la région de Maroun al-Ras, une zone frontalière proche de ses positions, qualifiant ces manœuvres de « particulièrement dangereuses ». Malgré des demandes de la part de l’armée israélienne visant à déplacer certaines de ses unités, la FINUL a réaffirmé sa détermination à maintenir ses positions.

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