L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, le mercredi 14 août 2024, que la variole du singe (Mpox) est désormais classée comme une urgence de santé publique de portée internationale pour la deuxième fois en deux ans. Cette décision fait suite à la propagation de l’épidémie virale de la République démocratique du Congo (RDC) vers les pays voisins.
La variole du singe se transmet principalement par contact rapproché. Bien que la maladie puisse être fatale dans de rares cas, ses symptômes sont généralement bénins, incluant des signes pseudo-grippaux et des cloques remplies de pus sur le corps.
L’épidémie est désormais au niveau d’alerte le plus élevé de l’OMS, ce qui permet d’accélérer la recherche, le financement, les mesures internationales de santé publique et la coopération pour contenir l’épidémie.
L’épidémie en RDC a débuté avec une souche importée, dénommée « clade 1 ». Cependant, une nouvelle variante, appelée « clade 2 », semble se propager plus facilement par contact, y compris par voie sexuelle. Cette variante s’est répandue depuis la RDC vers les pays voisins tels que le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, nécessitant l’intervention de l’OMS.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a souligné l’importance d’une réponse internationale coordonnée pour mettre fin à ces épidémies et sauver des vies.
Plus tôt cette semaine, l’autorité sanitaire africaine a déclaré l’état d’urgence pour la variole du singe sur le continent, avertissant que l’infection virale se propageait à un rythme préoccupant.
Les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies ont rapporté plus de 17 000 cas suspects et 517 décès liés à la variole du singe en Afrique cette année, marquant une augmentation de 160 % par rapport à l’année précédente. Actuellement, 13 pays africains ont signalé des cas d’infection.
Il convient de rappeler qu’un autre variant du virus de la variole du singe avait provoqué une pandémie mondiale en 2022, principalement en raison des rapports homosexuels, ce qui avait conduit l’OMS à déclarer une urgence de santé publique, laquelle avait été levée dix mois plus tard.